Verre craquelé

Description de la technique
Cette technique de décoration consiste à donner délibérément au verre un aspect de surface fissuré et rugueux. La paraison de verre encore mou doit être plongée dans de l’eau froide, en cours de soufflage, afin d’y créer un réseau de craquelures qui s’agrandit au cours des opérations de réchauffage et de soufflage successives, celles-ci devant être menées avec doigté pour pouvoir conserver le décor. L’aspect définitif obtenu, semblable à du givre ou à de l’eau gelée, est bien rendu par le terme anglais très imagé “ice-glass”, utilisé pour désigner cette technique, parallèlement aux termes “crackle-glass” et “craquelle”. Une autre méthode, dite “overshot”, permet d’obtenir un effet à peu près similaire. Elle consiste à rouler la paraison encore malléable dans une couche de verre pilé disposé sur le marbre ; l’effet de craquelure reste en surface tandis que la couche interne du verre est lisse.

Historique de la technique
Ce procédé a été mis en oeuvre à Venise dans une série de pièces très élégantes du XVII° siècle avant de se répandre dans toute l’Europe, puis de tomber en désuétude sans être totalement oublié. Redécouvert au XIX°siècle par le Britannique Apsey Pellat, il caractérise également le style original du verrier François-Eugène Rousseau (1827-1890) et quelques belles pièces d’Ernest Léveillé, son collaborateur puis successeur(1841-1913).

Actualité

Verriers

References bibliographiques
BRUNHAMMER Yvonne, OLIVIE Jean-Luc, “Chefs d’oeuvre de la Verrerie et de la Cristallerie Française au Musée des Arts Décoratifs, 1800-1900”, catalogue d’exposition au Suntory Museum de Tokyo TAIT Hugh, TATTON-BROWN Veronica, “Five Thousands Years of Glass”, British Museum Press, Londres, 1991 BRAY Charles,”Dictionary of Glass-Materials and Techniques”, A§C Black, Londres1995