Couler dans un moule - casting

Description de la technique
Cette technique consiste à remplir un moule ouvert ou fermé avec du verre en fusion (1250-1300°), à un stade de viscosité qui lui permette d’épouser le moindre détail du moule. Dans le cas d’un moule ouvert, le verre liquide est transporté directement du four au moule, à la louche, ou bien versé directement d’un creuset dans le moule.

Historique de la technique
Cette technique très ancienne, antérieure au soufflage était déjà pratiquée, parallèlement à une technique de pâte de verre, pour une production d’amulettes ou de figurines, en Mésopotamie. Généralement le verre était répandu sur une surface plane en quantité nécessaire, avant d’être mis en forme à l’aide d’un moule pressé manuellement. Certains exemplaires de bols à côtes, dits “pillar-moulded”, d’époque hellénistique et romaine procèdent également de cette approche technique. Peu usité au Moyen-Age, ce procédé a connu un regain d’intérêt à Venise, à la Renaissance puis s’est perpétué jusqu’à ce qu’il soit mécanisé au XIX° siècle pour donner naissance à une production de masse d’articles de la table.Or le coulage du verre dans un moule autorise une approche sculpturale, inscrite dans ses origines mais pour des pièces de petit format.C’ est le verrier Henri Navarre (1885-1971) qui le premier en a perçu l’intérêt artistique exceptionnel , créant des masques hiératiques et mystérieux. Les verriers du “Studio-Glass” , à sa suite, manifesteront leur attrait pour cette technique.

Actualité
Le verrier américain Howard Ben Tré a développé un travail puissant et sculptural, qui vise à la monumentalité par son échelle et ses volumes, et pour lequel il utilise des grandes quantités de verre en fusion, fournies par une manufacture, et versées à la louche par toute une équipe d’assistants. L’opération de refroidissement de ces pièces massives demande des mois de surveillance. Ses oeuvres aux formes d’ archétypes ont une forte dimension symbolique qui les rattache aux civilisations du passé, comme “Ring of Knowledge: Ground, Water, Fire, Wind, Void” 1993.

Verriers

References bibliographiques